Décembre 2016
Katja et Sandra sont à Paris et ne peuvent que constater les graves manquements des politiques dans la gestion de cette crise migratoire. Ce n’est pas nouveau, on le sait…mais ça fait toujours aussi mal. Elles sont parties avec des habits sous le bras et vos dons.
Sabbah, 3 ans, passe ses journées dans les tunnels du métro parisien avec ses parents pour récolter de quoi payer leur chambre d’hôtel à 45 euros. Des milliers de personnes passent devant eux sans même un regard. Ils ont croisés le chemin de Sandra et Katja et elles sont parties avec eux à l’hôtel pour payer plusieurs nuits d’avance. Elles leur ont fait des courses pour qu’ils puissent manger les prochains jours et des vêtements pour la petite. Quelques jours de répit durant lesquelles cette petite princesse ne devra pas passer sa journée sous terre… Toujours grâce à vous que nous pouvons faire tout ça.
Janvier 2016
Retour sur Paris, la voiture remplie de vêtements, sacs de couchage, couvertures et à bord, Katja et Cindy.
Le premier soir, c’est tournée dans les quartiers proche de la Chapelle, où est située « La Bulle », un centre humanitaire qui accueille les personnes avant qu’elles soient réparties dans des centres en France. Sauf qu’avant de pouvoir y accéder, il y a beaucoup d’attente et par conséquent, de nuits dehors, que ce
soit des mineurs non accompagnés ou des familles avec enfants. Des collectifs se sont organisés afin de fournir un peu de soutien, tel que le déjeuner chaque matin. Les CRS sont là, en train d’arrêter deux jeunes qui ont plus l’air de victimes de ce système plus que réels danger pour la société. Nous contournons, observons…Ils sont d’ores et déjà tous équipés de couvertures ou de sacs de couchage, en boule, prêts pour passer une nuit froide à l’extérieur.
Le lendemain, rendez-vous en banlieue parisienne avec Khadija, une jeune femme pleine de motivation, qui vient en aide aux familles de réfugiés rencontrées dans le métro ou dans d’autres situations tout autant difficiles. Elle leur fournit des packs de vêtements et récolte des fonds pour les aider au quotidien. Nous lui apportons des sacs de vêtements afin de l’aider dans sa démarche. Nous partons ensuite avec elle afin de retrouver les familles logées dans un hôtel à Paris et distribuer les packs. Ce n’est pas le luxe, mais au moins, ils ont un toit. Les réfugiés ne parlant ni français, ni anglais, elle nous sert de traductrice. Nous payons au total 20 nuits d’hôtel réparties entre différentes familles, dont une avec une petite fille de 2,5 ans et une autre avec un bébé de quelques mois.
Nous allons ensuite faire des courses afin qu’ils aient une alimentation de base et quelques produits d’hygiène.
Le soir, retour dans la rue où nous allons distribuer couvertures, gants, bonnets, quelques fruits et de l’eau à ceux qui ont en besoin. Nous croisons une équipe de maraude locale. De voir tous ces mouvements citoyens, ça réchauffe le coeur!
Le lendemain, passage rapide à l’hôtel où logent les réfugiés de la veille afin d’apporter encore quelques courses et il est déjà l’heure de rentrer…la rage au ventre…