Thessalonique – Après l’évacuation d’Idomeni, les nouveaux camps s’organisent
Suite à l’évacuation du camp d’Idomeni, beaucoup de réfugiés ont été déplacés dans différents camps à Thessalonique et environs. Cette semaine Anne-Rebecca et Zoé ont rejoint Together for Better Days à Thessalonique. Nous avions connu cette association à Lesbos où elle avait créé son propre camp car le camp officiel juste à côté ne survenait pas aux besoins de tous les réfugiés accueillis.
Cette fois encore ils frappent fort et juste, et nous sommes heureux de leur fournir notre aide pour venir à bout d’un super projet pilote.
L’Elpida Factory sera l’unique camp pensé, créé et géré par une ONG, depuis la création des camps militaires. Espérons qu’il en vienne d’autres. Les volontaires travaillent d’arrache-pied, en collaboration avec des ouvriers grecs, pour créer un endroit qui respecte la dignité humaine, autant que possible. Un projet qui permettra aux réfugiés de participer pleinement à la vie du camp et qui vise le retrait des volontaires, l’auto-gestion et la collaboration des gens vivant à proximité.
En parallèle à ces travaux, nous avons collaboré avec d’autres organisations – Team Banana, Hot Food Idomeni, Swisscross.help, People in Need – et ainsi participé à la distribution de bananes dans 2 camps, à la préparation de 1700 paquets de fruits et légumes destinés aux réfugiés de certains camps, fourni des pampers et des sous-vêtements pour une ONG active dans un camp militaire dont l’accès nous était refusé, acheté et distribué du sucre et des paquets de thé, rencontré des enfants magnifiques, des familles chaleureuses et tellement généreuses malgré cette misère, dansé et chanté La Macarena X fois lors de la fête de fin du Ramadan organisée au camp de Sindos par Swisscross.help.
Les conditions de vie varient d’un camp à l’autre. Certains n’ont pas de service de santé, une mauvaise gestion des déchets, trop peu de sanitaires, trop peu de nourriture, peu de prises électriques… La chaleur et les moustiques sont accablants. Les réfugiés sont parfois en Grèce depuis 6 mois sans avoir pu déposer de demande d’asile.
Ne les oublions pas.
On ne lâche rien!